Le sentier littoral de la presqu’île de Giens offre de superbes points de vue sur la côte accidentée et sur la baie de Toulon. La richesse et la diversité de la flore apportent un autre centre d’intérêt à cette somptueuse balade.
➤ Du parking, engagez-vous à droite de la route (barrière en bois) en direction de la calanque du Four à chaux 1. Au-dessus de la plage se rencontre la passerine hérissée, plante protégée résistante au sel, typique des milieux littoraux dont certains pieds sont ici centenaires.
➤ Le sentier longe la côte à travers les genévriers de Phénicie, rares sur le littoral varois. Délaissez les passages qui s’enfoncent dans le maquis pour atteindre un ancien blockhaus allemand 2.
Vous disposez d’une vue imprenable sur les trois îlots tout proches : de droite à gauche, la Redonne, l’île Longue, et la Ratonnière et, d’autres blockhaus rappellent que les Allemands avaient solidement fortifié la côte varoise dans la crainte du débarquement allié. Un peu plus loin (3), on observe un travail de mise en défens, à l’aide de clôtures dites « casse- pattes », afin de favoriser la revégétalisation du site. Lorsqu’on sait que jusqu’en 1997, ce n’était là qu’un immense parking sauvage, on se rend compte de la capacité des plantes pionnières à recoloniser le sol !
➤ Suivez le sentier étroit afin de profiter au mieux des points de vue. Vous cheminez en balcon au-dessus de falaises, il convient donc d’être attentif ! (4) Vous aurez l’occasion d’observer la toxique euphorbe petit-pin. Quant aux immortelles des Maures, plus nombreuses, elles sont également visibles sur ce secteur. Vous pénétrez à présent dans une sorte de galerie naturelle dominée par les branches des pins d’Alep et des chênes verts. La végétation se fait de plus en plus arbustive. Des bruyères arborescentes atteignent même la hauteur exceptionnelle de 12 mètres ! Présentant un faciès particulier, cette forêt littorale est dominée par le chêne vert en taillis, preuve d’une exploitation passée pour le bois de chauffage et le charbon de bois.
➤ Vous arrivez bientôt sur le tombant de la falaise de la Pointe des Chevaliers, site de nidification des martinets pâles, qui regagnent à l’automne l’Afrique, leur lieu d’hivernage. Plus loin, prêtez attention à l’ouverture sur votre gauche : il s’agit de la zone d’entrée des embruns lorsque la mer est agitée. La fauvette mélanocéphale est une habituée des lieux, vous entendrez peut-être son cri d’alarme en crécelle.
➤ Ne vous laissez pas tenter par les sentes dangereuses qui dégringolent vers la mer. Gardez l’itinéraire le mieux marqué jusqu’à un croisement (petit poteau) et prenez à droite en direction de la Darboussière. Un peu plus loin, le sentier remonte et franchit quelques rochers. On arrive sur un chemin plus large 5. Avant de rejoindre ce chemin, se dessine la calanque du blé avec ses falaises impressionnantes. Un couple de faucons pélerins y niche de mars à début juin depuis plusieurs années. Quatre jeunes y furent observés en avril 2005 !
➤ Après un superbe plissement schisteux sur votre gauche 6, le sentier s’élève en arc-de-cercle au-dessus de la pointe d’Escampo Barriou et ses ruines.
➤ A un croisement, une borne indique la Darboussière. En suivant cette direction, on arrive de l’autre côté de la pointe du Rabat puis à la plage du Pontillon 7. Juste avant d’arriver sur la plage s’étend un massif de Barbe de Jupiter, plante littorale protégée aux reflets argentés. Après le ressaut de la pointe de la Galère, vous atteignez le lieu dit de la Table Ronde où la Comtesse de Béhague, jadis propriétaire des lieux, avait ses habitudes et son jardin.
➤ Par le dernier tronçon littoral, gagnez la Darboussière. Retour au parking par la piste qui remonte à l’intérieur des terres. En haut de la montée, vous trouvez une citerne DFCI qu’il faut laisser à votre gauche pour rejoindre la route.
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