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5 souterrains insolites


SOUTERRAINS DITS « ANNULAIRES »

Les agriculteurs de la Montagne bourbonnaise, entre Loire et Allier, ne s’étonnent plus lorsque dans leurs champs ils tombent, littéralement, dans un trou donnant accès à des galeries souterraines. De là à dire qu’il s’agit d’un phénomène bien connu, il y a loin pourtant. Car ces souterrains, qui se comptent par dizaines dans la région du Massif central ainsi que dans le Haut-Bocage sont à ce jour encore un mystère. Leur point commun, c’est ce plan formant un ou plusieurs anneaux, une faible profondeur (2 à 5 mètres) et une longueur modeste. Des galeries accessibles par un goulot d’accès d’une cinquantaine de centimètres de diamètre qui s’étirent ensuite dans le granit en décomposition à hauteur d’homme debout, d’homme voûté parfois.

Quelque part dans la Loire – www.subterranea.fr



AQUEDUC MÉDICIS Avec ses vingt-sept regards, ses galeries voûtées courant sur 13 kilomètres et ses bassins de décantation maçonnés, l’aqueduc Médicis est l’un des plus remarquables ouvrages souterrains du xviie siècle. Imaginé par Henri IV, qui veut améliorer l’alimentation en eau des Parisiens, il est réalisé par Marie de Médicis entre 1613 et 1624. Commençant à Rungis, il suit un parcours presque intégralement souterrain jusqu’à la Maison du fontainier. Cet ouvrage, dont le tracé suit à peu de différences près celui d’un ancien aqueduc romain, est abandonné au milieu du xixe siècle. Aujourd’hui, l’eau continue d’y couler, mais n’alimente plus que le lac du parc Montsouris. Quant aux bassins de décantation et d’oxygénation, au droit des regards successifs, ils sont autant de scènes où la pierre, l’eau et la lumière donnent un spectacle d’une intense beauté.

Paris et Rungis – visites guidées selon calendrier www.paris-historique.org et Société Historique et Archéologique de Rungis



RÉSERVOIR DE MONTSOURIS Avec une capacité théorique de 300 000 m3 d’eau, le réservoir de Montsouris construit par l’ingénieur Belgrand était au moment de son inauguration, en 1875, le plus vaste du monde. Il a nécessité la construction de 1800 piliers maçonnés pour conforter les carrières sur lesquelles il repose. Sous les voûtes superbement appareillées, supportées par une forêt de piliers qui donne à ce lieu une allure de cathédrale aquatique, l’eau couleur de lagon peut atteindre cinq mètres de profondeur. Sans cesse renouvelée, elle irrigue les quartiers de Paris. Une ville dont la soif nécessite chaque jour plus de 500 000 m3 d’eau.

Avenue Reille – 75014 Paris – ne se visite pas



MÉTRO DE PARIS Il est le plus familier des souterrains parisiens, le plus facilement accessible. Et pourtant, le connait-on bien ce vénérable réseau de tunnels et de stations chemisées de carreaux de céramique blanche? Il aura fallu plus de 50 années de discussions pour arriver en 1898 au premier coup de pioche du chantier de ce chemin de fer métropolitain, élaboré par Fulgence Bienvenüe selon les souhaits de la Ville de Paris : un réseau strictement municipal, intra-muros, avec des lignes peu profondément enterrées qui suivent le tracé des artères en surface. Il suffira de vingt mois pour construire la ligne 1, inaugurée en juillet 1900 à l’occasion de l’Exposition universelle : vingt mois de travaux colossaux durant lesquels les rues et les avenues sont éventrées. Vingt mois suivis de bien d’autres, puisque le projet initial prévoit déjà six lignes. Paris, qui a été un immense chantier sous le Second Empire avec les travaux d’Haussmann, retrouve pendant des décennies la même physionomie bouleversée à l’occasion du percement du métro. C’est le prix à payer pour faciliter les transports dans une ville dense, devenue impraticable en surface. 75000 Paris – À l’occasion des Journées du patrimoine, la RATP propose des visites insolites – www.ratp.fr



USINE DES EAUX DE SAINT-CLAIR

À la vue de l’énorme pompe en fonte, haute de 20 mètres, on imagine le défi auquel sont confrontés les ingénieurs hydrauliciens en ce milieu du xixe siècle. Avec ses hautes collines, Lyon n’est pas une ville facile à abreuver. C’est pourquoi la municipalité confie à la Compagnie générale des eaux, en 1853, le soin d’imaginer une machinerie capable d’envoyer l’eau vers les fontaines publiques de la ville. Trois mastodontes de fonte, les pompes à vapeur dites « de Cornouailles », sont fondues au Creusot puis installées ici. Elles fonctionneront jusqu’en 1910, avec un débit moyen quotidien de 20 000 m3 d’eau. Une eau puisée dans des bassins filtrants souterrains, qui complètent le dispositif. Là, dans une atmosphère marine envoûtante, les puissants piliers baignent dans une eau transparente et calme. Ces bassins, utilisés jusqu’en 1976, sont désormais protégés au titre des Monuments historiques, comme l’ensemble de l’usine de Saint-Clair, patrimoine hydraulique d’un intérêt majeur. Visite possible, sur réservation. 2 avenue de Poumeyrol – 69300 Caluire-et-Cuire www.eaualyon.fr

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