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Randonnée dans le MORBIHAN : Réserve naturelle des marais de Séné

Dernière mise à jour : 1 oct. 2021

La réserve naturelle des Marais de Séné constitue une zone humide d’une immense richesse. Une promenade facile permet de découvrir l’intimité des oiseaux d’eau sans les déranger et de découvrir les plantes des prés salés. Un univers à regarder, à toucher et parfois même à goûter !


À partir du parking, rendez-vous au centre Nature.

De la terrasse panoramique, vous découvrez la partie sud de la réserve. Abandonnés depuis presque un siècle, ces anciens marais salants ont été aujourd’hui restaurés, les brèches des digues fermées et des vannes permettent d’y régler la hauteur d’eau pour favoriser la pré-sence des oiseaux suivant la saison.

Du centre Nature, passez par l’accueil pour accéder au sentier payant. Endroit incontournable pour la prise d’information.


Cette partie de la réserve naturelle, ouverte de février à août, est la plus intéressante pour l’observation des oiseaux. Des jumelles peuvent vous être prêtées pour la visiter. De nombreux panneaux sont disposés dans les observatoires et des animateurs nature vous montreront en détail les oiseaux à observer.

En sortant du Centre Nature, prendre la direction de l’observatoire.

Dès l’observatoire, vous accédez à un autre monde. À quelques mètres seulement s’affairent diverses espèces d’échassiers. Blanche et noire, le bec recourbé vers le haut, l’avocette élégante sabre le fond du bassin à la recherche de vers. Campée sur ses longues pattes rouges, l’échasse blanche déambule gracieusement à la recherche de l’échasse blanche déambule gracieusement à la recherche de nourriture. Son bec fin lui permet de capturer des insectes aquatiques.


Reprenez le sentier à droite en sortant et rejoignez l’observatoire qui offre une vue panoramique de la réserve.


Le sentier sur caillebotis qui mène à l’observatoire traverse une prairie humide entretenue par la fauche et le pâturage d’un troupeau de moutons. Ce mode de gestion douce favorise une grande diversité d’insectes et de plantes. Recherchez par exemple la mante religieuse, dans les hautes herbes, vous pourrez aussi y admirer de nombreux papillons en été. Un ballet de libellules anime la surface de la mare, au bord du chemin. L’abdomen entièrement noir, orné d’une seule tache bleue cette frêle demoiselle est un agrion élégant.

Avant de pénétrer dans le sous-bois, observez la bruyère cendrée, aux délicates clochettes roses. Elle est typique des landes sèches. De l’observatoire, vous découvrez d’anciens marais salants remis en état pour favoriser la nidification et le stationnement des oiseaux d’eau. Les spatules blanches s’activent dans un bassin, à la recherche de crevettes. Elles sont présentes à Séné quasiment toute l’année et leur observation fait la joie des visiteurs.


Revenez sur vos pas en direction de l’observatoire et suivez les indications pour rejoindre l’observatoire.

Sur la route, tendez l’oreille à l’écoute des nombreux petits oiseaux qui peuplent les haies et les arbres à côté desquels vous passez. Mésanges à longue queue, fauvettes, rossignols... sont quelques exemples d’oiseaux dont vous pourriez entendre le chant. Au printemps, chaque petit îlot est occupé par un couple d’échasses, d’avocettes ou de sternes. Le territoire autour du nid, défendu farouchement, occasionne quelques prises de becs. Le chevalier gambette – bec et pattes rouges – niche aussi sur la réserve naturelle.

Plus difficiles à observer, vous ne verrez les poussins que très rarement. Pendant les périodes de migration, de nombreuses barges à queue noire – poitrine rousse et long bec droit – sont présentes sur la réserve naturelle. De l’été jusqu’en hiver, le vanneau huppé signale sa présence au moyen de quelques acrobaties aériennes agrémentées de sifflements aigus.


Sortez de l’observatoire et continuez à suivre les indications pour rejoindre l’observatoire.

Les haies de part et d’autre du sentier abritent les principaux arbustes du bocage morbihannais. Distinguez l’aubépine, aux feuilles profondément échancrées, de l’églantier qui donne des fruits rouges à l’automne. Sentez les fleurs jaunes de l’ajonc à la douce odeur de noix de coco !

Depuis l’observatoire, tâchez de repérer les familles de tadornes de Belon. Ce gros canard marin paraît noir et blanc de loin. A vous de découvrir les autres couleurs de son plumage. Nées sur les îlots du golfe, à l’abri des prédateurs, ces familles ont rejoint les marais de Séné à la nage. Tout l’été, elles y trouveront leur nourriture en abondance. A ce cortège d’oiseaux nicheurs vient s’ajouter une ribambelle d’oiseaux migrateurs. Apprenez à reconnaître les chevaliers et les

bécasseaux en vous aidant des panneaux d’identification présents dans les observatoires.


Sortez de l’observatoire et prenez la direction du Centre Nature pour rejoindre l’observatoire.


Cette partie du sentier, plus récente, se démarque complètement de la précédente : vous voici maintenant au coeur des marais. Le long du sentier au mois d’avril, vous aurez peut-être la chance de pouvoir observer la gorgebleue à miroir, petit oiseau très rare aux couleurs chatoyantes à condition d’être le plus discret possible… Au loin, les oiseaux migrateurs de passage et l’ancienne salorge (ou grenier à sel), vestige de l’époque de l’exploitation du sel des marais salants. Depuis l’observatoire, observez canards, foulques macroules et grèbes castagneux qui affectionnent tout particulièrement les eaux plus profondes pendant la période hivernale. Reprenez ensuite la direction du Centre Nature pour clôturer la visite.

Pour atteindre le sentier en accès libre, vous pouvez reprendre votre véhicule ou y aller à pied. Dans les deux cas, en sortant du parking, prendre à droite et rejoindre l’arrêt de bus (à côté duquel vous pouvez vous garer) au bout de la route. Au niveau de la bifurcation qui mène aux deux impasses, empruntez le petit sentier à gauche jusqu’à la plate-forme d’observation.

En route pour cette partie de la réserve naturelle et ses paysages uniques. Vous longez une prairie pâturée par des vaches rustiques pie noire bretonnes. Elles proviennent de la ferme biologique Penn Da Benn. Depuis la plate-forme vous découvrez l’un des plus vastes prés-salés de la rivière de Noyalo, qui coule sur votre droite. En juillet, les statices ou lavandes de mer colorent de bleu ce paysage d’es


tuaire. Les hautes herbes qui croissent jusqu’en bordure de vasière sont les spartines. Elles succèdent aux obiones, au feuillage gris argenté, qui poussent dans des zones moins souvent immergées. Vous apercevez, sur votre gauche, l’étier de Falguérec qui alimente en eau de mer les bassins où vous avez observé les oiseaux. Il n’est pas rare d’y apercevoir un balbuzard pêcheur en quête de nourriture.

Continuez de suivre le sentier pour rejoindre la ferme Penn Da Benn, puis la route et poursuivez le long de l’autre portion de route. Prenez à droite pour emprunter le sentier. Il vous conduira jusqu’à la plate-forme d’observation.


Sa position en haut d’une butte offre un panorama impressionnant. Vous pourrez y admirer le découpage des anciens marais salants et profiter de cette position en hauteur pour y observer une foule d’oi- seaux (pensez à prendre vos jumelles et/ou longue-vue). Soudain, le marais tout entier semble s’envoler. Levez les yeux. Ce brusque décollage est sans doute dû au passage d’un busard des roseaux. Il inspecte chaque digue de son vol lent. Ce grand rapace se délecte parfois d’un poussin étourdi.

Revenez sur vos pas et continuez de suivre le sentier en direction de l’observatoire qui borde la rivière de Noyalo.


En hiver, la rivière est peuplée de canards de surface. La marée basse est le moment de la journée le plus favorable à la présence d’oiseaux, quelle que soit la saison. La fin de l’été est propice à l’observation de ces infatigables plongeurs que sont les grèbes. Le grèbe à cou noir est plus petit que le grèbe huppé. Ce dernier arbore un magnifique collier de plumes couleur de feu. Dès la mi-août, c’est ici qu’il faut guetter le balbuzard pêcheur, majestueux rapace en route vers l’Afrique. Sur les vasières, recherchez le courlis cendré, au long bec arqué, qui annonce sa présence d’un cri flûté. Quelques pluviers argentés, plus petits, sont également de retour. Ils passeront tout l’hiver dans le golfe.

Achevez votre balade en rejoignant votre voiture par la petite route qui mène au parking.

Yann Kergoustin, d’après le texte initial de Rémy Basque et Yann Jacob, pour la Réserve naturelle des marais de Séné, Bretagne Vivante-SEPNB


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