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Top 5 des grottes insolites de France

GROTTE ORNÉE D’ARCY-SUR-CURE Naissance de l’art

Onze grottes, creusées par le cours de la Cure dans le massif corallien d’Arcy-Saint-Moré, en Bourgogne, se partagent la vedette, et se laissent découvrir au long d’un sentier-promenade. Onze grottes contenant des vestiges archéo- logiques dont l’étagement dans la falaise marque le niveau de la rivière au fil des millénaires, les plus basses étant aussi les plus récentes. Mais la vraie star, ici, c’est la Grande Grotte ornée, qui fut fréquentée, si ce n’est habitée, par l’Homme de Cro-Magnon. Elle s’ouvre sur la falaise à près de 17 mètres au-dessus du niveau de la Cure. Les graffitis nous le disent, l’endroit est un site touristique au moins depuis le xvie siècle, prisé pour ses concrétions naturelles, ou spéléothèmes. Le visiteur moderne découvre ainsi, au fil de sa déambulation souterraine sur plus de 1200 mètres de galeries et salles, les chambres géantes parées de concrétions, long travail de l’eau et du calcaire, rafraichies par des lacs aux eaux limpides. Et puis cet émouvant bouquetin, celui de la découverte de 1990, ainsi que les autres œuvres d’art (près de 300) laissées par de très lointains ancêtres bourguignons : les plus anciennes peintures pariétales connues en France, après celles de la très célèbre grotte Chauvet, qui elle est fermée au public.


89270 Arcy-sur-Cure – www.grottes-arcy.net


GROTTE CHAUVET-PONT-D’ARC Aux origines de la peinture 18 janvier 1995. Le ministre de la Culture dévoile au monde l’existence des plus anciennes peintures de l’Humanité. Découverte un mois plus tôt, la grotte Chauvet renferme des centaines de figures peintes et gravées qui viennent bouleverser la connaissance de l’art pariétal préhistorique. Vieilles de quelque 31000 ans, réalisées par des artistes de l’aurignacien, elles montrent un formidable bestiaire où se côtoient rhinocéros, aurochs, mammouths, ours, chevaux et félins. Sans oublier ces « ponctuations » rouges, empreintes de paumes de mains, et cette fascinante représentation féminine surnommée « la Vénus ». Exceptionnelle pour son ancienneté, cette grotte est remarquable aussi par l’organisation des peintures, qui forment de grands tableaux structurés, de véritables compositions. Remarquable encore pour la représentation, majoritaire, d’animaux dangereux, qui n’étaient pas des proies de chasse des hommes du paléolithique. Unique, enfin, pour les techniques de peintures utilisées, qui font appel au trait de charbon estompé au doigt, et montrent une évidente recherche de perspective. L’étude en cours de ces chefs-d’œuvre apportera sans doute de nombreux enseignements d’une grande valeur pour les préhistoriens. 22 juin 2014. La grotte Chauvet est inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’Unesco pour sa valeur universelle exceptionnelle.


07150 Vallon-Pont-d’Arc – www.cavernedupontdarc.fr




GROTTE DE LASCAUX Une grotte en fac-similé


1940 : en plein conflit mondial, l’une des plus importantes découvertes archéologiques est faite. Lascaux dévoile aux yeux ébahis de quelques jeunes gens curieux son formidable bestiaire, peint il y a plus de 18000 ans. Quelques jours plus tard, le célèbre abbé Breuil, préhistorien reconnu, confirme l’importance de cette invention. Ouverte aux touristes en 1948, la grotte progressivement étudiée révèlera près de 2 000 représentations extraordinaires, notamment la « Scène de l’homme affronté au bison ». Mais bientôt on observe les premières altérations causées par l’affluence : conservées intactes pendant des millénaires, les peintures rupestres souffrent en quelques années de la présence excessive de dioxyde de carbone, qui provoque le développement d’algues vertes sur les parois. En 1963, André Malraux annonce la fermeture de Lascaux, qui ne sera plus accessible qu’aux chercheurs. Quant aux touristes, ils devront attendre 20 ans pour revoir les peintures. C’est une première mondiale : deux salles de Lascaux, la Salle des Taureaux et le Diverticule axial, sont intégralement reproduites à quelques centaines de mètres du site original. Tout est y recréé à l’identique : le relief des parois, la granulosité de la roche, les volumes, et bien sûr les peintures. Une fausse grotte qui prend le nom de Lascaux II. Pour autant, la grotte originale n’est pas sauvée. Après les algues vertes, apparaissent la « maladie blanche » – un développement de calcite opaque dû au gaz carbonique, à la chaleur et à la vapeur d’eau – et, à partir de 2001, les taches noires, dont l’origine serait due aux fongicides utilisés pour lutter contre des champignons. Changement du système d’aération, symposium international, mise en place d’un conseil scientifique font de Lascaux un véritable laboratoire mondial sur la préservation des peintures en milieu souterrain. Pour autant, la lutte contre les pollutions n’est pas gagnée à ce jour.


Lascaux II – 24290 Montignac – www.lascaux.fr


CHÂTEAU DES ANGLAIS Un abri sous roche fortifié


Il n’a de château que le nom, et l’appellation plus modeste de « creux fortifié » lui convient mieux. Il faut en effet être attentif pour l’apercevoir sur la route de Cahors à Saint-Cirq-Lapopie, tapi dans l’ombre de la haute falaise. Ils sont en tout quatre « châteaux des Anglais » sur cette route sinueuse, installés en sur- plomb du Lot. Les plus anciens remonteraient au xie siècle, celui de Bouziès est généralement daté du xive. Il est vraisemblable que ces fortifications aient été aménagées à l’origine par les populations des villages voisins pour se protéger. Il est possible aussi que ces sombres cavités aient servi de repaire à des brigands à la solde de l’Angleterre, sur cet axe de communication stratégique. On sait en tous cas que durant la guerre de Cent Ans, période de troubles prolongés, ils ont été réaménagés pour d’évidentes fonctions défensives. Leur autre point commun, et Bouziès ne fait pas exception, est leur forme d’une extrême simplicité : un mur maçonné, percé de nombreuses meurtrières et de rares accès, ferme une excavation naturelle dans la falaise. C’est le château fort réduit à sa plus simple expression.


46330 Bouziès – ne se visite pas




DOUÉ-LA-FONTAINE Dans la caverne des girafes

On connait Doué-la-Fontaine pour être la capitale européenne de la rose. Le titre n’est pas usurpé, il suffit pour s’en convaincre de parcourir au printemps les quelque 200 ou 300 hectares de culture qui forment une somptueuse mosaïque de couleurs. Mais la ville est peut-être aussi la capitale française du troglodytisme, comme tendent à le prouver les multiples curiosités qui s’y trouvent. Il y a, bien sûr, le traditionnel habitat troglodytique de plaine : autour d’un vaste trou creusé dans le sol, formant cour, les maisons sont aménagées dans les parois. Le hameau de La Fosse en est le plus représentatif exemple. Il y a aussi les immenses « carrières cathédrales » exploitées dès le Haut Moyen Âge pour leur pierre calcaire, le falun. Ce sont, notamment, les caves des Perrières, qui font l’objet d’une mise en valeur scénographique. Il y a, encore, un insolite et très réputé parc zoologique, où l’on ira observer les girafes qui baissent la tête pour entrer dans leurs cavernes, d’anciennes carrières réamé- nagées. Mais l’inventaire ne s’arrête pas là. Nous ne saurions en effet oublier les arènes à ciel ouvert, directement creusées dans le sol, ouvrant sur des cavités étonnantes qui se transforment en roseraie éphémère chaque année. Et enfin l’extraordinaire cave aux sarcophages (voir p.47), témoin d’une insolite industrie de l’époque mérovingienne. On le voit, Doué-la-Fontaine sait exploiter avec talent son étonnante physionomie de trous et de creux.

49700 Doué-la-Fontaine


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